La maladie d'Alzheimer entraîne une destruction progressive des cellules nerveuses situées dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage. Si la rapidité de son évolution et ses effets visibles peuvent différer d'une personne à l'autre, son évolution conduit à des lésions neurologiques irréversibles. A un stade avancé de la maladie, un état de complète dépendance s'installe.
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Des conclusions hâtives ne doivent pas être tirées à partir des troubles du comportement. Il faut prendre le temps nécessaire pour réfléchir et analyser les symptômes, rechercher des explications éventuelles chez la personne, dans son environnement humain et matériel. Il faut parfois beaucoup de temps pour établir un diagnostic, d’autant que, bien souvent, le malade affirme qu’il va bien et refuse toute consultation. Différentes étapes sont nécessaires : le questionnement de la personne malade et de son entourage, l’examen clinique neurologique par le médecin, un bilan des structures cérébrales par imagerie médicale, un bilan neuropsychologique, un bilan biologique sous la forme d’analyses sanguines.
S’il n’existe pas de recette miracle pour maintenir le lien avec une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, quelques points de repère permettent de communiquer plus efficacement.
Les troubles de la mémoire et du langage accentuent l’isolement de la personne. N’hésitez pas à aller au-devant d’elle et à lui demander quels sont ses besoins, ses désirs, ses attentes. Les propositions et les “invitations à faire” sont préférables aux obligations ou aux ordres donnés. Apprenez à décrypter les expressions du visage ou les attitudes corporelles, très souvent révélatrices d’un message.
Une personne malade se trouve facilement en situation d’échec mais n’en a pas toujours conscience. Pour repérer la perte d’autonomie, mieux vaut observer que se fier aux dires du malade : fait-il vraiment sa toilette ? Si non, quelles sont les raisons avancées ? Fait-il toujours les gestes quotidiens ? Prend-il bien ses médicaments ? Prend-il des initiatives adaptées ? Que fait-il ? Que peut-il faire ? Veut-il le faire ?
Certaines approches facilitent la communication, comme le langage non-verbal : se mettre face à la personne, à hauteur de son regard (s’accroupir si elle est assise) et parler en la regardant dans les yeux. Etablir un contact par le toucher en lui prenant délicatement la main ou en lui touchant l’épaule ; montrer les objets pour capter son attention ; utiliser les gestes et les expressions du visage pour illustrer un propos.
Afin d’entretenir les capacités restantes, il est important de solliciter les facultés motrices ou cognitives de la personne en accompagnant les gestes quotidiens ou par des activités adaptées (sociales, créatives, de mémoire…). Faire appel à un tiers, un professionnel tel qu’un ergothérapeute ou un orthophoniste peut s’avérer utile.
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont vulnérables et fragiles car dans l’incapacité de prendre soin d’elles. Il existe de nombreuses structures d’aide et de soins adaptées, favorisant le maintien à domicile ou un accueil permanent ou temporaire en résidence médicalisée, ou encore un accueil de jour.
La maladie d’Alzheimer est considérée comme une Affection de Longue Durée (ALD). La Caisse Primaire d’Assurance Maladie prend en charge à 100 % certains médicaments prescrits ou certaines rééducations (orthophoniste…).