Comment est calculé le tarif en maison de retraite ?

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Une femme aide une personne agée

Le tarif d’un séjour en maison de retraite regroupe plusieurs éléments : hébergement, soins médicaux, niveau de dépendance, et services annexes. Face à cette complexité, il est crucial de bien identifier chaque poste de dépense pour mieux anticiper le budget, comparer les établissements, et solliciter les aides financières disponibles.

Quels sont les différents coûts en maison de retraite ?

Séjourner dans une maison de retraite implique de prendre en compte plusieurs types de frais. Le coût total se décompose en trois tarifs distinctes, définies et encadrées par des réglementations : 

Le tarif hébergement

Ce tarif correspond à la mise à disposition de la chambre tout au long du séjour, avec des prestations et services, telles que :

  • Le logement
  • L’entretien
  • Les repas
  • La blanchisserie
  • L’animation
  • La gestion administrative

Le tarif d’hébergement est facturé à tous les résidents, quel que soit leur niveau d’autonomie. Il est fixé librement par les établissements privés, sauf si la maison de retraite est habilitée à l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH), auquel cas c’est le Conseil Départemental qui le détermine.

En 2025, le coût moyen du tarif hébergement en France varie entre 65 à 100 € par jour, soit entre 1 950 et 3 000 € par mois selon les régions et les prestations proposées.

Exemples de prestations incluses dans le tarif hébergement

Gestion administrative

  • Rendez-vous d’admission

  • Constitution du dossier résident

  • Suivi des documents avec les familles

  • Comptabilité, facturation, gestion RH

Accompagnement quotidien

  • Accueil, orientation dans la structure

  • Aide à l’organisation du quotidien (courriers, RDV extérieurs...)

Prestations hôtelières

  • Mise à disposition de la chambre (simple ou double)

  • Entretien des locaux

  • Chauffage, électricité, eau

  • Maintenance technique

  • Service de blanchisserie (entretien et lavage du linge)

Sécurité et présence

  • Présence continue d’un personnel 24h/24

  • Surveillance de nuit

  • Appels d’urgence et intervention rapide

Restauration

  • Tous les repas quotidiens (petit-déjeuner, déjeuner, dîner, collations)

  • Menus adaptés aux régimes spéciaux

  • Repas servis en salle ou en chambre

Animation et vie sociale

  • Activités collectives au sein de l’établissement

  • Sorties culturelles ou récréatives

  • Ateliers mémoire, musicaux, manuels, etc.

Le tarif dépendance

Ce tarif couvre l’accompagnement quotidien des personnes âgées en perte d’autonomie : aide au lever, à la toilette, à l’habillage, aux déplacements, etc. Il est déterminé en fonction du niveau de dépendance de la personne, évalué par le médecin coordinateur à l’aide de la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources).

Cette grille permet de classer les résidents selon leur degré d’autonomie, en attribuant un GIR (Groupe Iso-Ressources) allant de 1 à 6 :

  • GIR 1 et 2 : dépendance lourde
  • GIR 3 et 4 : dépendance modérée
  • GIR 5 et 6 : faible dépendance ou autonomie

Le tarif dépendance est obligatoire, sauf pour les résidents autonomes (GIR 5/6), qui paient uniquement le tarif minimal. Il est fixé par le Conseil Départemental pour les établissements publics, et par le directeur d’établissement pour les structures privées, avec un encadrement réglementaire.

Le tarif dépendance varie entre 5 à 25 € par jour. Pour les personnes classées entre le GIR 1 à 4. Il est partiellement pris en charge par l’APA (voir plus bas).

Consultez notre page « Evaluer la dépendance » pour plus d’information.

Le tarif soins

Ce tarif couvre l’ensemble des soins médicaux, infirmiers et paramédicaux dispensés au sein de l’établissement, dans le cadre de la prise en charge des affections somatiques et psychiques des résidents, en lien avec leur niveau de dépendance.
Il inclut notamment les consultations, la coordination médicale, l’administration des traitements et les soins courants.
Ce tarif est intégralement financé par l’Assurance maladie et n’est donc pas facturé au résident.

Les facteurs de variation du coût en maison de retraite

Le tarif d’un séjour en maison de retraite peut fortement varier d’un établissement à un autre. Plusieurs éléments influencent le prix final réellement payé par le résident. Voici des exemples de facteurs qui peuvent influer sur les coûts finaux en maison de retraite :

  • Le statut de l’établissement : Les tarifs appliqués en maison de retraite varient selon le statut juridique de l’établissement.
  • Les maisons de retraite privées fixent librement leurs tarifs, contrairement aux établissements publics (ou tout autres établissements habilités à l’aide sociale dans les structures privées), dont le tarif est soumis à régulation par le Conseil Départemental.
  • L’emplacement géographique : La location influe directement sur le tarif. Par exemple, un EHPAD situé à Paris ou dans les Alpes-Maritimes sera en moyenne plus coûteux qu’en zone rurale.

A noter : Le coût de la vie locale exerce une influence sur les charges d’exploitation, notamment les salaires du personnel, ce qui peut impacter les tarifs pratiqués par les établissements afin de s’aligner aux variations économiques.

  • Le niveau de confort : chambres simples ou doubles, équipements modernes, services hôteliers renforcés, espaces extérieurs et d’autres facteurs liés au confort et l’aménagement de la résidence peuvent justifier une différence de prix.
  • La dépendance du résident (tarif dépendance) : plus la personne est dépendante, plus le tarif dépendance sera élevé. En conséquence, une personne en GIR 1 (avec une perte d’autonomie importante) paiera un tarif plus élevé qu’une personne en GIR 5 ou 6 (c’est-à-dire en faible perte d’autonomie, voire autonome). Ceci avant déduction de l’APA qui vient modérer cette différence tarifaire.
  • La durée du séjour : Les séjours temporaires ou en accueil de jour font l’objet d’une tarification spécifique. Toutefois, ces formules peuvent ne pas donner accès à l’ensemble des aides financières disponibles pour les séjours permanents.

Quelles sont les aides pour diminuer le tarif hébergement ?

Afin de réduire le reste à charge lié à l’hébergement en maison de retraite, plusieurs dispositifs d’aide financière peuvent être mobilisés. Ces aides permettent d’alléger les dépenses engagées par les résidents et leurs familles, en fonction de leur situation personnelle et des critères d’éligibilité :

  • L’Aide Personnalisée au Logement (APL) ou l’Aide au Logement Social (ALS) : Ces aides sont versés respectivement par la CAF (pour l’APL) ou le MSA (pour l’ALS) et permettent de réduire le tarif hébergement.

    Le montant de ces aides dépend des ressources du résident (ainsi que des proches aidants), du prix de la chambre en maison de retraite, et de la zone Géographique.

  • L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) : Cette aide, versé par le Conseil Départemental et destiné aux personnes de 60 ans ou plus en perte d’autonomie, permet de couvrir une partie du tarif dépendance. Plus le niveau de dépendance est élevé, plus le montant de l’APA sera élevé.
  • L’aide Sociale à l’Hébergement (ASH) : L’ASH est une prestation financière accordée par le département aux personnes disposant de faibles ressources. Elle permet de couvrir totalement ou en partie les frais d’hébergement en établissement, sous réserve d’une évaluation du dossier. Pour en bénéficier, l’établissement doit être habilité à recevoir l’ASH.

    À noter : cette aide est récupérable sur la succession du bénéficiaire, sauf cas particuliers.

Pour plus d’information sur les aides en maison de retraite, consultez notre page « Les aides financières en maison de retraite ».

Les autres coûts à prévoir

Au-delà des trois tarifs réglementés (hébergement, dépendance et soins), des frais supplémentaires peuvent être facturés. Ces dépenses varient en fonction des besoins spécifiques du résident et des prestations complémentaires proposées par l’établissement :

Les frais de santé non pris en charge

Bien que le tarif soins couvre une partie des dépenses médicales en établissement, certains frais demeurent à la charge du résident. Il s’agit notamment :

  • De consultations médicales réalisées en dehors de l’établissement (spécialistes, examens)
  • D’achats médicaments non remboursés
  • D’équipements spécifiques tels que l’optique, le dentaire ou les audioprothèses
  • Des transports sanitaires (ambulance, VSL) non pris en charge par l’Assurance maladie

A noter : Une souscription à une complémentaire santé adaptée peut couvrir une partie de ces dépenses.

Les prestations facultatives

Les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) peuvent proposer des services optionnels et facturés en supplément du tarif réglementé. Ces prestations varient selon les établissements et les besoins des résidents. Elles peuvent inclure :

  • La blanchisserie du linge personnel (si non incluse dans le forfait)
  • L’accès à la télévision, au téléphone ou à Internet dans la chambre
  • Des services de bien-être tels que coiffure, pédicure ou soins esthétiques
  • Les services pour les visiteurs, que ça soit les repas, les goûters festifs ou les événements privés
  • Les accompagnements extérieurs (rendez-vous médicaux, promenades)

A noter : Chaque établissement dispose de sa propre grille tarifaire pour les services optionnels. Le coût de ces prestations peut varier significativement, allant de quelques euros par mois à plusieurs centaines, en fonction de la nature des services proposées et de la fréquence d’utilisation.

Le dépôt de garantie ou les frais d’administratifs

Lors de l’admission, un dépôt de garantie est demandé. Il est généralement équivalent à un mois de séjour, ainsi que des frais de dossier ou de réservation. Le dépôt de garantie est restitué à la sortie du résident, sous réserve du bon état de la chambre et de la régularité des paiements effectués durant le séjour.

Quelles sont les aides pour diminuer le tarif hébergement ?

Afin de réduire le reste à charge lié à l’hébergement en maison de retraite, plusieurs dispositifs d’aide financière peuvent être mobilisés. Ces aides permettent d’alléger les dépenses engagées par les résidents et leurs familles, en fonction de leur situation personnelle et des critères d’éligibilité :

  • L’Aide Personnalisée au Logement (APL) ou l’Aide au Logement Social (ALS) : Ces aides sont versés respectivement par la CAF (pour l’APL) ou le MSA (pour l’ALS) et permettent de réduire le tarif hébergement.

    Le montant de ces aides dépend des ressources du résident (ainsi que des proches aidants), du prix de la chambre en maison de retraite, et de la zone Géographique.

  • L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) : Cette aide, versé par le Conseil Départemental et destiné aux personnes de 60 ans ou plus en perte d’autonomie, permet de couvrir une partie du tarif dépendance. Plus le niveau de dépendance est élevé, plus le montant de l’APA sera élevé.
  • L’aide Sociale à l’Hébergement (ASH) : L’ASH est une prestation financière accordée par le département aux personnes disposant de faibles ressources. Elle permet de couvrir totalement ou en partie les frais d’hébergement en établissement, sous réserve d’une évaluation du dossier. Pour en bénéficier, l’établissement doit être habilité à recevoir l’ASH.

    À noter : cette aide est récupérable sur la succession du bénéficiaire, sauf cas particuliers.

Pour plus d’information sur les aides en maison de retraite, consultez notre page « Les aides financières en maison de retraite ».

Les autres coûts à prévoir

Au-delà des trois tarifs réglementés (hébergement, dépendance et soins), des frais supplémentaires peuvent être facturés. Ces dépenses varient en fonction des besoins spécifiques du résident et des prestations complémentaires proposées par l’établissement :

Les frais de santé non pris en charge

Bien que le tarif soins couvre une partie des dépenses médicales en établissement, certains frais demeurent à la charge du résident. Il s’agit notamment :

  • De consultations médicales réalisées en dehors de l’établissement (spécialistes, examens)
  • D’achats médicaments non remboursés
  • D’équipements spécifiques tels que l’optique, le dentaire ou les audioprothèses
  • Des transports sanitaires (ambulance, VSL) non pris en charge par l’Assurance maladie

A noter : Une souscription à une complémentaire santé adaptée peut couvrir une partie de ces dépenses.

Les prestations facultatives

Les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) peuvent proposer des services optionnels et facturés en supplément du tarif réglementé. Ces prestations varient selon les établissements et les besoins des résidents. Elles peuvent inclure :

  • La blanchisserie du linge personnel (si non incluse dans le forfait)
  • L’accès à la télévision, au téléphone ou à Internet dans la chambre
  • Des services de bien-être tels que coiffure, pédicure ou soins esthétiques
  • Les services pour les visiteurs, que ça soit les repas, les goûters festifs ou les événements privés
  • Les accompagnements extérieurs (rendez-vous médicaux, promenades)

A noter : Chaque établissement dispose de sa propre grille tarifaire pour les services optionnels. Le coût de ces prestations peut varier significativement, allant de quelques euros par mois à plusieurs centaines, en fonction de la nature des services proposées et de la fréquence d’utilisation.

Le dépôt de garantie ou les frais d’administratifs

Lors de l’admission, un dépôt de garantie est demandé. Il est généralement équivalent à un mois de séjour, ainsi que des frais de dossier ou de réservation. Le dépôt de garantie est restitué à la sortie du résident, sous réserve du bon état de la chambre et de la régularité des paiements effectués durant le séjour.

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